Think Tank Poverty #29 – De la bonne pratique à la proposition d’un modèle d’intervention sociale

Autour du modèle de l’accueilpagnement proposé par Comme chez nous

Et vous, de quoi êtes-vous le modèle ?

Avec Stéphanie Cassilde & Sophie Crapez de l’ASBL Comme chez nous

À l’occasion de ses 25 ans d’existence, l’ASBL Comme chez Nous a publié (sous la plume conjointe de Sophie Crapez, Stéphanie Cassilde et Suzanne Huygens) en décembre 2020 un ouvrage intitulé « Construire avec les naufragés. Un accueilpagnement psycho-médico-social des personnes sans-abri »[1]. Assez rare pour être soulignée, la démarche du livre se propose de formaliser un ensemble singulier de pratiques et de méthodes exploitées par l’asbl dans son travail avec les immenses[2]. Il s’agira donc de présenter au public en général, mais au « secteur » en particulier, un modèle, par définition généralisable et appropriable par d’autres structures. Au centre théorique de ce modèle, le néologisme d’accueilpagnement et une approche holistique, pluridisciplinaire et centrée sur l’humain.

Dans un deuxième temps, ce Think Tank Poverty sera aussi l’occasion d’aborder les enjeux qui dans cette démarche particulière touchent à l’innovation sociale. En effet, l’échange des « bonnes pratiques » est une réalité qui, de fait, structure et nourrit le travail social depuis ses origines : il permet aux acteurs en réseau d’éprouver différentes conceptions du travail social et ce dans la perspective d’un objectif commun, la lutte contre la grande pauvreté et ses effets. Mais que signifie ce passage de la simple bonne pratique à la construction modèle ? S’agit-il d’un geste visant à augmenter la légitimité du référentiel ? Ou alors, s’agit-il d’établir que l’efficacité d’un ensemble donné de pratiques est, de façon démontrable, efficace ? Dans le même ordre d’idée, toute pratique ou toute méthode d’intervention sociale est-elle généralisable sous la forme d’un modèle ? Si tel est le cas, quelles pourraient être les conditions d’une telle généralisation ? En effet, chaque association pourrait-elle, dès lors qu’elle fait l’effort de se le proposer et se donne les moyens de le penser, faire de son modus operandi spécifique l’épure d’un modèle général ? En ce cas, que gagne-t-elle à s’inscrire dans cette démarche ?

 

[1] CASSILDE, S., CRAPEZ, S., HUYGENS, S. (dir.), Construire avec les naufragés. Un accueilpagnement psycho-médico-social des personnes sans-abri, Éditions de l’UO, Charleroi, 2020.
[2] * immense est l’acronyme de « Individu dans une Merde Matérielle Énorme mais Non Sans Exigences ». C’est la nouvelle dénomination, non stigmatisante, des sans-abris, sans-papiers, SDF, précaires ou habitants de la rue.

 

Jeudi 11 février 2021 de 12h à 14h

à DoucheFLUX et par vidéoconférence sur la page Facebook de DoucheFLUX

Inscription obligatoire (sandwiches prévus) pour ceux·celles qui participent au Think Tank à DoucheFLUX en envoyant un à Serena Alba, au plus tard la veille.

L’ouvrage « Construire avec les naufragés. Un accueilpagnement psycho-médico-social des personnes sans-abris » sera disponible le jour du Think tank et vendu au prix de 25€.

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