Uitzending op Radio Panik op maandag 27 mei 2019 om 13u en zaterdag 15 juni 2019 om 8u30.
80% des pauvres sont des femmes. Les moins de 25 ans et les plus de 45 ans sont les plus touchées. Conditions d’emploi moins favorables aux femmes, enfant à charge, bas salaires, temps partiel… Alors même que les filles sont généralement meilleures que les garçons à l’école, elles constituent pourtant la catégorie la plus représentée parmis les bénéficiaires des minima sociaux, c’est aussi elles qui occupent en majorité les postes les moins bien rémunérés. On constate également qu’à âge égal, les femmes se déclarent en moins bonne santé que les hommes, et c’est encore plus vrai quand elles se retrouvent à la rue.
Manque de temps, manque d’argent, puis, on a d’ autres priorités lorsque l’on est en situation précaire.
La question de l’accès à des douches ainsi qu’ aux produits d’hygiène est primordiale (sans parler des protections hygiéniques dont les femmes ne peuvent difficilement se passer) mais il y a aussi la manière dont on se voit, et c’est là que les salons de Beauté Solidaire viennent à la rescousse.
A DoucheFlux, tous les mercredi après midi, les femmes ont leur moment à elle : pédicure, coiffure, maquillage, massages… On s’occupe de leur redonner le sourire, elles peuvent s’octroyer un moment de bien-être, entre elles. Etre soi-même sans se faire juger, sentir le toucher bienveillant de quelqu’un d’autre, repartir revigorée permet de garder l’envie de se battre. Puis se faire chouchouter par quelqu’un d’autre permet d’oublier un moment ses soucis, échanger sur sa situation, et soutenir celles qui essayent de se réinsérer sur le marché de l’emploi. Se retrouver entre femmes pour parler sans tabous, échanger sur des problèmes et des situations spécifiques, intimes.
Coiffure, conseils maquillage, yoga, moments de discussion avec des psychologues, beaucoup de choses peuvent être mises en place pour les aider à affronter au mieux le monde du travail et retrouver la confiance nécessaire pour cela. On voit toujours la beauté comme quelque chose de futile mais cela peut aussi être un tremplin pour la réinsertion, surtout dans une société qui, pour ce qui est de l’apparence, exerce une pression encore plus forte sur les femmes que sur les hommes.
Invités : Muriel, Alain & Amoura du Syndicat des Immenses, Anne de Löwenthal de l’ARC, Serge, Malika, Anne.
Musiques : Sia, Big Girls Cry – Kelis, Caught Up Here – Leyla Mc Calla, Lavi Vye Neg
Références :
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