Avec Léopold Vereecken, secrétaire de la Coordination sociale des Marolles.
Le travail associatif, tout comme l’assistance sociale, est presque systématiquement amené à proposer au public précarisé une offre culturelle adaptée. Le choix du contenu divise souvent à la fois l’organisateur et le récepteur de l’offre. Faut-il privilégier l’accessibilité, la qualité, la notoriété, le potentiel émancipatoire, le juste reflet du public, la perspective critique, la détente, l’amusement, etc. ? Et la question de la pertinence est essentielle : s’agit-il « d’élever » le propos en proposant l’offre culturelle la plus fine et la plus « élevée » (opéra, film d’auteur, exposition de classique, etc.) : l’idée se défend puisque la précarité ne doit pas pouvoir être un argument refusant à ses représentants la possibilité du bon goût ? Mais qu’en est-il de la pertinence de cette offre culturelle ? Ne devrait-il pas s’agir plutôt d’offrir la possibilité d’une égalité devant le choix : précaire ou non, il est normal d’avoir accès à tout ce qui se fait, du plus mauvais au meilleur. Surtout lorsque les précaires eux-mêmes ne sont pas obligatoirement en quête d’émancipation culturelle. La question est donc : L’offre sociale en matière de culture doit-elle éduquer le pauvre ?
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Jeudi 28 avril 2016 à 18h30 chez DoucheFLUX